Sanglier, pie grièche
Bien que je ne connaisse pas encore toutes les habitudes des habitants de la prairie, je tente un affût.
A mi pente, recouvert par un filet de camouflage, le dos confortablement (enfin...presque) calé sur le tronc d'un merisier, je suis en place.
C'est d'abord le mâle pie grièche écorcheur qui vient se percher à une dizaine de mètres de moi
Puis, grosse surprise, en lieu et place de la compagnie que j'attendais, c'est une petite laie qui fait son apparition, avec ses cinq marcassins qui galopent dans tous les sens. Surprise, car cette laie, je la connais bien, mais à cette heure ci, je l'observe d'habitude plus bas dans la vallée, à une distance de plusieurs centaines de mètres d'ici.
Le groin collé au sol, elle se dirige...droit sur moi. Un bref instant d'incertitude, mais après tout, je suis venu faire des photos, alors ...clic clac !
Le vent du nord m'est favorable, et elle ne peut pas encore me sentir. Mais à voir la position de ses oreilles, je devine qu' elle a parfaitement entendu le déclenchement de l'appareil.
Elle n'aura pas le temps de comprendre l'origine du bruit qui l'a inquiétée, car sur ma droite, presque dans mon dos, une série de petits grognements me fait sursauter. Absorbé par l'arrivée de la mère, j'avais perdu de vue les marcassins. Et ils étaient vraiment très très près. Dans leur fuite, certains sont passés à moins de deux mètres devant moi.
Enorme grognement de la laie, qui prend la fuite à son tour.
Inutile de s'attarder sur place, car maintenant que l'alarme est donnée, je crois que je ne verrais plus rien ce soir.